Publié dans Politique

Meurtre de Danil Radjan - Qui sont alors les auteurs ?

Publié le vendredi, 04 juin 2021


Le procès de l’affaire de meurtre de Danil Radjan qui s’est déroulé, jeudi dernier, au tribunal d’Anosy n’a pas laissé l’opinion publique indifférente. Quant au verdict, la décision d’acquittement au bénéfice du doute des quatre accusés dont le Français Lionel Lelièvre a surpris plus d’un. A en voir le rejet en bloc des accusations de meurtre avec préméditation et association de malfaiteurs, les accusés semblent donc faire croire à qui veut l’entendre qu’ils ont été victimes d’une extorsion d’aveux de la part de la Police qui les a enquêtés après leurs identifications et leurs arrestations. La  brutalité policière supposée lors de l’enquête, et qui leur aurait fait arracher ces aveux contre leur gré sinon la vérité présumée, d’après les dires des accusés devant la Justice, traduit ce désaveu de cette même enquête, de leur part. Puisque tous ont trouvé des alibis pour se blanchir devant le juge, on est donc amené à se poser la question sur les véritables auteurs du crime. 
Interrogée à propos des désaveux de l’enquête par les accusés et qui a visiblement permis à la Justice malagasy de les relaxer au bénéfice du doute, la Police répond avec prudence. « Il n’appartient pas à la Police, ni de critiquer ni commenter la décision de la Justice car le dernier mot lui appartient. La mission de la Police consiste à rechercher uniquement les auteurs supposés du forfait, mais aussi de rassembler les preuves. Ce qui démontre la différence fondamentale du rôle de la Police par rapport à celui de la Justice qui tranche la décision finale sur le sort des accusés », précise une source auprès de cette Force.  Y aura – t – il alors une nouvelle enquête pour déterminer les véritables auteurs ? Aucune information n’a permis de répondre à cette question pour l’instant.
Pourvoi en cassation
De son côté, le conseil de la famille des victimes, c’est-à-dire les proches du défunt Ameraly Alibai Danil Radjan, envisage un pourvoi en cassation par rapport à la décision du juge, jeudi  dernier. D’après Maître Miadana, l’avocate au barreau pour la défense des intérêts des victimes, cette affaire ne devra pas s’arrêter de sitôt. Concernant particulièrement le cas de Lionel Lelièvre, la saisine du juge d’instruction de Paris du Tribunal de Paris est en cours, et la partie plaignante serait dans l’attente de l’exécution d’un mandat d’arrêt.
« Que Lionel ne s’estime pas être tiré à si bon compte après que la Justice malagasy l’a acquitté, jeudi dernier. La Justice française l’attend encore et il devra être jugé en France dans le cadre de cette affaire », déclare l’avocate. Aux dernières nouvelles, des bribes d’information glanées auprès d’une source ont avancé que les quatre accusés, bien qu’ils soient relâchés, auraient dû encore retourner en prison, procédure oblige mais dont on ignore les tenants et aboutissants.
Franck R.

Fil infos

  • Prison d’Antanimora - Le ministre de la Justice ordonne la fermeture de « Maputo »
  • Insécurité à Madagascar - Les députés cogitent avec l’Exécutif
  • Exécution de maire Rasazy Narindra - Que justice soit faite !
  • Lutte contre la malnutrition - L’engagement de Madagascar pèse sur la balance
  • Eglise catholique apostolique romaine - L'état de santé du pape François inquiète
  • Sécurité maritime dans l’océan Indien - Un séminaire de cinq jours à Antananarivo
  • Actu-brèves
  • Trophée de Leader africain de l’année - « Une motivation pour continuer à transformer mon pays » dixit le Président Rajoelina
  • Candidature malgache à la tête de la commission de l’Union africaine - Réponse musclée de Rajoelina à l’Opposition
  • Cité "Soa Iadanana" - 55 logements sociaux inaugurés à Manazary
Pub droite 1

Editorial

  • Cauchemardesques !
    Cruelles intempéries. Les fortes pluies de ces derniers temps plonge la Grande île dans la tourmente. Selon le rapport établi par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), 7 Régions dont 19 Districts et 38 Communes ont été impactés par la Zone de convergence inter-tropicale (ZCIT). De fortes pluies l’accompagnent du 14 au 19 février. Le Bureau fait état des pertes en vies et d’importants dégâts. Vingt-deux personnes ont trouvé la mort dont une à Farafangana, une à Antananarivo II, deux à Antananarivo III, trois à Antananarivo IV, une à Ikongo, quatre à Taolagnaro, une à Antananarivo VI, deux à Antananarivo III, deux à Ambohidratrimo, deux à Antananarivo – Avaradrano, une à Manjakandriana, une à Ambatofinandrahana et trois autres à Nosy – Varika. Et le bilan continue de s’alourdir.

A bout portant

AutoDiff